ECPAR | Espace québécois de concertation sur les pratiques d'approvisionnement responsable

Aménagement et entretien paysagers

Portée
Cette fiche présente les critères d’achat responsable s’appliquant aux activités d’aménagement et d’entretien paysagers des espaces verts. Ces activités comprennent l’ensemble des interventions manuelles ou mécaniques permettant de maintenir le bon état esthétique et fonctionnel de ces espaces. 
La fiche propose les critères d’achats durables pour les produits suivants :
  • Pesticides 
  • Fertilisants et produits issus de la gestion des matières organiques (le compost par exemple)
  • Plantes et végétaux
  • Paillis
  • Équipements d’entretien (tondeuse, taille bordure, etc.)
 
Les critères d’achat durable qui concernent la performance des fournisseurs de services dans ce domaine sont également spécifiés. De plus, la fiche fait état des bonnes pratiques en matière d’entretien de pelouse et d’arrosage des aménagements paysagers. 
 
 
Cette fiche a été développée par Quantis Canada, expert en analyse du cycle de vie. Son contenu a été révisé par le CIRAIG, RECYC-QUÉBEC et des membres de l’ECPAR. ll est à noter que les fiches comparables accessibles sur le marché ont été prises en compte. Une partie du contenu de cette fiche est issue des fiches développées par Acheteur Durable (acheteurdurable.com), dans le cadre d’une entente de collaboration établie avec l’ECPAR. Voir à cet effet la section Références.
Le saviez vous
  • Selon l’agence de protection de l'environnement des États-Unis (U.S. Environmental Protection Agency), près de 95 % des pesticides utilisés pour les pelouses sont considérés comme des produits potentiellement cancérigènes. 
  • Selon Environnement Canada, une heure d'utilisation d'une tondeuse à essence pollue autant qu'une voiture qui parcourt 550 km. Par ailleurs, si les tondeuses électriques ou rechargeables génèrent moins d’impacts sur l’environnement, une tondeuse manuelle constitue le choix le plus écoresponsable. 
  • L’herbicyclage est une technique de valorisation de l’herbe qui consiste à laisser les résidus d’herbe coupée sur la pelouse au moment de la tonte. Cette pratique permet un apport en éléments nutritifs, notamment jusqu’à 30 % des besoins en azote de la pelouse.   
  • Un rapport de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) considère que les plantes envahissantes, en plus d’affecter négativement l’écosystème environnant, coûtent près de 2,2 milliards de dollars annuellement au Canada. Ces coûts sont engendrés par les dégâts provoqués par les mauvaises herbes et la lutte contre les mauvaises herbes dans les cultures et les pâturages. 
  • L’organisme de certification français Ecocert propose une certification nommée ÈVE® qui encadre les pratiques responsables de gestion et d’entretien des espaces verts. Cette certification regroupe un ensemble de bonnes pratiques qu’il convient de promouvoir. Bien que la portée du programme soit de nature internationale, à ce jour aucun projet n’a été certifié en Amérique du Nord. Les acheteurs et requérants de l’ECPAR peuvent s’inspirer des meilleures pratiques décrites par le référentiel ÈVE® et encourager leur adoption par leurs fournisseurs et équipes internes.  
  • En milieu urbain, les espaces verts et aménagements paysagers sont un moyen de lutte efficace contre les îlots de chaleur. 
Bonnes pratiques
Avant d’inclure des spécifications de développement durable dans la sélection de produits ou de services reliés aux activités d’aménagement et d’entretien paysager, les requérants et acheteurs peuvent réduire les impacts de leurs achats en adoptant un ensemble de bonnes pratiques consistant à  :
  • repenser le besoin;
  • encadrer le contexte de réalisation de l’activité;
  • prendre en considération l’approche des 3RV.

Repenser le besoin : adopter une gestion différenciée des espaces verts

Le requérant et l’acheteur peuvent contribuer de manière significative à la réduction des impacts environnementaux associés à l’entretien des espaces verts en repensant le besoin. Pour ce faire, il conviendra toutefois d’adopter une nouvelle vision des espaces verts qui repose sur une gestion dite « différenciée ». Ce concept signifie qu’il ne faut pas traiter tous les espaces verts de la même manière et qu’il est souhaitable d’adapter les interventions d’entretien selon la fréquentation des lieux, leur situation géographique et leur nature. Ainsi, certaines zones peuvent être laissées plus ou moins à l’état sauvage, alors que d’autres sont aménagées de manière à accueillir un public régulièrement.
Pour favoriser un changement de mentalité et de comportement face aux espaces verts, une véritable stratégie de communication est nécessaire : il s’agit d’expliquer aux bénéficiaires qu’il ne s’agit pas d’un manque d’entretien, mais d’une nouvelle façon de faire visant à réduire les impacts sur l’environnement. 
La gestion différenciée des espaces verts suppose également de conserver la végétation spontanée, ce qui s’inscrit aussi dans une logique de préservation de la biodiversité. 
La mise en place d’une telle stratégie nécessite toutefois certaines étapes préalables, notamment en matière de caractérisation des espaces verts et de redéfinition des pratiques. 

Encadrer le contexte de réalisation de l’activité

Plusieurs bonnes pratiques peuvent être adoptées pour réaliser des interventions d’entretien paysager plus écoresponsables : 
  • Recourir le plus possible aux végétaux indigènes (issus d’une production locale) qui sont mieux adaptés au milieu et nécessitent moins de soins;
  • Tailler les plantes, arbustes et arbres régulièrement et adéquatement afin de les maintenir en bonne santé et éviter leur remplacement;
  • Utiliser du paillis (d’origine végétale) pour limiter la croissance des mauvaises herbes et augmenter la capacité de rétention de l’eau ainsi que des éléments nutritifs;
  • Éviter les plantations de végétaux envahissants1: les plantes envahissantes représentent l’une des causes majeures d’appauvrissement de la biodiversité. 
  • Adopter les bonnes pratiques d’arrosage suivantes : 
a. Concevoir un système de récupération des eaux pluviales de manière à stocker et à réutiliser l’eau ultérieurement
b. Arroser hors des périodes de fort ensoleillement et/ou de fort vent;
c. Arroser de nuit (prévoir un arrosage automatique);
d. Utiliser un système d’arrosage correctement dimensionné et permettant d’apporter de l’eau directement aux végétaux (système goutte à goutte).
 
  • Limiter l’utilisation de produits phytosanitaires (pesticides) autant que possible en préférant la lutte biologique (introduction d’espèces prédatrices)
a. en adoptant le principe de lutte antiparasitaire intégrée (s’adresse aux professionnels, formés au principe de la lutte intégrée, plutôt qu’aux particuliers);
b. en préférant la lutte biologique (introduction d’espèces prédatrices).

1 définition sur le site du MDDELCC : « Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. Source : MDDELCC (2009). Les espèces exotiques envahissantes (EEE). Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissant...

Également, voici la définition tirée d'un rapport du gouvernement du Canada, pour une espèce envahissante : « Plante, animal ou microorganisme dont l’introduction ou la propagation menace l’environnement, l’économie ou la société. » 
Source : Agence canadienne d’inspection des aliments (2008). Plantes exotiques envahissantes au Canada. Rapport sommaire. Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de : http://www.agrireseau.qc.ca/argeneral/documents/SIPC%20Report%20-%20Summ...

3RV

Avant d’acheter, il convient de repenser le besoin et de prendre en considération les 3RV : Réduction, Réemploi, Recyclage et Valorisation. L’approche des 3RV consiste en une hiérarchisation des actions à privilégier pour assurer une saine gestion des matières résiduelles. À l’étape Approvisionnements, il est possible de réduire à la source et de favoriser la réutilisation des produits qui peuvent encore servir avant de les recycler et/ou de les valoriser.
 
Pour l'entretien paysager, les bonnes pratiques 3RV se résument ainsi :
 
LES 3RV

Réduction

  • Réduire les quantités de pesticides/herbicides et fertilisants en vue de réduire la génération d’emballages;
  • Toujours dans une logique de réduction des matières résiduelles associées aux emballages, privilégier les achats (de terre, fertilisants) en vrac.
  • Prolonger la durée de vie des végétaux et espaces verts (ce qui contribue à réduire la génération de « déchets verts ») en réduisant les sources d’infestation: 
-Désinfecter les outils pour éliminer les spores, bactéries, etc.
-Éliminer les débris végétaux infestés ou atteints de maladie
-Enlever les mauvaises herbes avant qu’elles ne produisent de semences 
 

Réemploi

  • Conserver la végétation spontanée (arbres, arbustes, vivaces, etc.) de façon à l’intégrer dans le plan d’aménagement 
  • Dès la phase de conception d’un site, considérer la réutilisation de matériaux déjà présents sur le site (pierres, bois, terre) pour éviter leur élimination et l’approvisionnent en matériaux possédant un poids élevés et ainsi réduire les impacts de leur transport.   

Recyclage et valorisation

  • L'utilisation de produits issus de la gestion des matières organiques (ex. composts de résidus verts, de résidus alimentaires, boues fraîches d'usines d'épuration, digestats d'usine d'épuration) par leur retour au sol constitue du recyclage des matières organiques. Cette façon de faire permet une séquestration du carbone dans le sol, une substitution de fertilisants et apporte une amélioration de la structure du sol. Favoriser ce recyclage dans les projets d'aménagement paysager permet de boucler la boucle du carbone et de répondre à des objectifs de recyclage de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
  • Valoriser les déchets verts en pratiquant le compostage, qui devient alors une source de fertilisant organique
  • Pratique l’herbicyclage en évitant le ramassage de l’herbe coupée ce qui limite l’ajout d’engrais et favorise une bonne humidité du sol.
  • Mettre en place un programme de collecte approprié afin de maximiser la récupération et de favoriser le recyclage des emballages 
 

 

Enjeux économiques

Surcoûts à l’achat de produits et services d’entretien paysager écoresponsable

L’achat de fertilisants et de produits phytosanitaires (pesticides/herbicides) acceptés en agriculture biologique peut entraîner des surcoûts à l’achat1

Économies d’usage

La gestion différenciée des espaces verts, qui consiste à adapter les interventions en fonction de la réalité particulière de chaque endroit et à minimiser autant que possible les interventions, peut générer d’importantes économies.
Source : FABQ (2005). La fertilisation organique des cultures. Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/documents/Brochure%20f...
Critères prioritaires

La première colonne du tableau suivant présente les critères d’achats responsables prioritaires pour les activités d'entretien paysager. Ces critères sont qualifiés de « prioritaires » puisqu’ils concernent les enjeux environnementaux ou sociaux les plus significatifs du cycle de vie de ces produits. 

La seconde colonne du tableau présente l’information devant être exigée auprès de vos fournisseurs pour démontrer que le produit répond aux critères demandés. 
Si vous souhaitez en savoir plus sur les principaux enjeux de développement durable de ces produits, référez-vous à la section « Justifications et certifications » de la fiche. 
Il est à noter que tous ces critères sont équivalents, il n’y a pas d’ordre de priorité entre eux.
 
CRITÈRES D'ACHAT RESPONSABLE INFORMATION À OBTENIR DU FOURNISSEUR

Produits phytosanitaires (pesticides/herbicides) à faible impact

  • Exiger des produits phytosanitaires à faible impact sur les écosystèmes et sur la santé humaine. Ceux-ci correspondent aux produits dont le mode d’action est non toxique et sont autorisés en agriculture biologique
 

Produits fertilisants à faible impact

  • Exiger des engrais ayant une faible empreinte environnementale, à faible toxicité. Ceux-ci correspondent à ceux autorisés en agriculture biologique.
  1. Normalement, les produits fertilisants acceptés en agriculture biologique sont de nature organique et exempts de composés synthétiques.  
  2. Le compost issu de la gestion des matières organiques résiduelles est également à privilégier.
  • Attestation qui confirme que les fertilisants utilisés sont autorisés en agriculture biologique (tel que défini par le standard du gouvernement du Canada "Systèmes de production biologique : Listes des substances permises (LSP)".
  • Provenance du compost

Performance environnementale globale du projet d’aménagement ou d’entretien paysager

La certification ÈVE permet d’attester de pratiques exemplaires en matière de gestion des espaces verts. Il n’existe pas de projet en Amérique du Nord qui a été certifié ÈVE à ce jour (août 2014), mais il s’agit d’un idéal à atteindre et à promouvoir pour les membres de l’ECPAR qui souhaitent démontrer leur engagement et leur leadership.

Certfication

  • ÈVE® d’Écocert

Végétaux cultivés selon une norme de développement durable

  • Exiger des végétaux cultivés selon une norme de développement durable permettant d’encadrer les aspects environnementaux et sociaux de la production ainsi que la qualité et l’intégrité du produit. La certification Veriflora permet notamment d’encadrer la production de végétaux selon trois axes :
  1. Performance environnementale : culture durable, conservation des ressources, efficacité énergétique, protection des écosystèmes, gestion parasitaire intégrée
  2. Performance sociale et économique : retombées communautaires et respect des droits des travailleurs
  3. Intégrité du produit : qualité, sécurité et pureté du produit

Certification

  • Veriflora (pour le producteur ou le distributeur de végétaux)

Plantes indigènes locales

  • Exiger le choix de plantes, arbustes et arbres résistants et adaptés aux conditions du milieu (climat, besoin en eau, température, pH du sol, etc.). Celles-ci correspondent aux plantes locales ou indigènes plus faciles à entretenir. 
  • En vue de maximiser les retombées socioéconomiques des achats, il est suggéré de privilégier les achats locaux. Il n’existe pas de consensus sur la définition d’un achat local, mais il possible de considérer les différentes perspectives suivantes :
  1. La certification LEED v4 (dans le domaine du bâtiment durable), accorde une bonification dans son système de pointage pour les produits fabriqués à moins de 160 km de leur lieu d’utilisation
  2. En ce qui concerne l’étiquetage, un produit peut être désigné sous l’appellation « produit du Canada » si 1) la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada et 2) la totalité ou la quasi-totalité (98 %) des principaux ingrédients, du processus de transformation et de la main-d’œuvre sont d’origine canadienne. L’indication « Fait au Canada » peut quant à elle être utilisée si 1) la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada et 2) au moins 51 % des coûts directs de production ou de fabrication ont été engagés au Canada.
 
Listes et origine des plantes et végétaux utilisés et confirmation de leur nature indigène 1
 

Équipements éco énergétique pour les opérations d’entretien (ex : tondeuse, taille bordure, souffleur, etc..)

  • Exiger des équipements ayant une faible consommation d’énergie (dans l’ordre)
  1. Équipement manuel (lorsque possible)
  2. Équipement électrique
  3. Équipement rechargeable
  4. Équipement à essence 
  • Les moteurs à « deux temps » sont à proscrire.
  • Exiger un moteur à quatre temps comportant des soupapes en tête (aussi appelées OHV pour over head valves)
  • Source d’énergie des équipements
  • Si l’équipement est rechargeable, exiger un chargeur certifié ENERGY STAR.

Paillis d'origine végétale

  • Privilégier les paillis d’origine végétale naturelle composés de matière recyclée 
  1. Il s’agit principalement de résidus de transformation des matières végétales (ex : copeaux de bois).
  2. Le paillis ne doit pas contenir de teintures.
  • Spécifications quant à la composition du paillis

Performance environnementale globale du fournisseur de service

  • Choisir un fournisseur de service en entretien paysager qui adopte une majorité de bonnes pratiques parmi la liste suivante :
  1. gestion différenciée des espaces verts
  2. compostage des résidus verts
  3. herbicyclage
  4. respect des critères d’achat prioritaires de l’ECPAR de la fiche Entretien paysager (notamment en ce qui concerne les phytosanitaires, fertilisants, équipements éco énergétiques et choix des plantes indigènes)
  5. bonnes pratiques d’arrosage (présentées dans la section Bonnes pratiques de la présente fiche)
 
Il n’existe aucune certification à ce jour.
Exiger du fournisseur une attestation sur les bonnes pratiques adoptées.

Achat auprès des entreprises d'économie sociale

  • S’approvisionner ou disposer de ses biens auprès de Centres de formation en entreprise et recyclage, d’entreprises adaptées, ou d’entreprises d’économie sociale (mutuelles, coopératives et associations)
Voir la liste des entreprises d'économie sociale à venir fin mars 2015 (section Références)

1 S’assurer auprès du fournisseur du type de plantes envisagées et se référer aux outils disponibles : 

Carte de Ressources naturelles Canada pour identifier les zones de rusticité des plantes de la région,  Réseau canadien pour la conservation de la flore pour connaître la liste des plantes envahissantes
Critères additionnels

Les critères additionnels permettent de prendre en considération des enjeux importants, mais ne faisant pas partie des enjeux identifiés comme étant les plus significatifs au niveau du cycle de vie. Leur prise en compte s’inscrit dans une logique d’achat responsable et ils s’adressent aux acheteurs et requérants souhaitant aller plus loin dans la prise en compte du développement durable.

CRITÈRES D'ACHAT RESPONSABLE INFORMATIONS À OBTENIR DU FOURNISSEUR

Emballages écoresponsables (des plantes, engrais , fertilisants)

  • Favoriser les fournisseurs qui minimisent le recours aux emballages en achetant, lorsque possible, les produits en vrac.
  • Exiger des fournisseurs qu’ils respectent minimalement les critères d’achat responsable prioritaires suivants, applicables aux emballages :
  1. L’emballage doit être fait d’un seul matériau (monocouche)
  2. L’emballage doit comporter du contenu recyclé (minimum 50 %) ou, dans le cas d’un emballage en papier ou en carton, être fait de fibres certifiées (ex : FSC, SFI, CSA)
  3. L’emballage doit être recyclable.
  4. Lorsqu’applicable, l’emballage des plantes doit être compostable pour pouvoir être utilisé lors de la mise en terre.
 
Nature des emballages (vrac ou non, mono-matériau ou non, contenu recyclé ou non, contenu certifié ou non, recyclable ou non)

Pratiques d’approvisionnement responsable du fournisseur (pour les biens non stratégiques)

  • Exiger du fournisseur de service qu’il applique minimalement les critères d’achat responsable décrits par les fiches d’achat responsable de l’ECPAR pour ses propres approvisionnements. Les spécifications environnementales minimales à exiger sont les suivantes:
1. Spécifications de la fiche Ordinateurs
2. Spécifications de la fiche Imprimantes
3. Spécifications de la fiche Papier
Si possible, le fournisseur doit intégrer les autres spécifications décrites par l’ensemble des fiches de l’ECPAR (alimentation, téléphonie, etc.)
 
Pour chaque catégorie d’achat pertinent, obtenir une preuve de conformité aux spécifications environnementales décrites dans les fiches de l’ECPAR 

Gestion écoresponsable des transports

  • Exiger du fournisseur qu’il adopte l’une des bonnes pratiques suivante en matière de gestion écoresponsable des transports :
  1. Utilisation de véhicules à faible consommation (voir Fiche Véhicules corporatifs)
  2. Bilan carbone neutre - Compensation Carbone (voir Fiche Services de messagerie)
  3. Formation des employés à l’écoconduite (voir Fiche Services de messagerie)
  4. Interdiction de la marche au ralenti
Pour chaque catégorie d’achat pertinent, obtenir une preuve de conformité aux spécifications environnementales décrites dans les fiches de l’ECPAR 
  1. Voir Fiche Véhicules corporatifs
  2. Voir Fiche Services de messagerie
  3. Voir Fiche Services de messagerie
  4. Attestation du fournisseur

Vêtements de travail écoresponsables (lorsqu'applicable)

  • Exiger des fournisseurs qu’ils respectent minimalement les critères d’achat responsable prioritaires pour leurs achats de vêtements de travail, tels que définis par la fiche Vêtement de travail de l’ECPAR
Rappel des critères prioritaires : Performance environnementale globale, certification biologique, contenu recyclé et durée de vie
 

Se référer à la Fiche Vêtements de travail pour une liste complète des certifications applicables

 

Cycle de vie
Le tableau suivant décrit l’emplacement des points chauds (aspects critiques) environnementaux ()  retrouvés sur l’ensemble du cycle de vie des activités d'entretien paysager. Il s’agit ici d’une analyse sommaire qui vise à identifier de manière générale d’où proviennent les principaux impacts environnementaux. Ces points chauds ont été identifiés au moyen d’une revue de littérature portant sur les analyses du cycle de vie des produits considérés ainsi qu’en consultant la banque de données ecoinvent , qui compile les informations environnementales sur le cycle de vie de plusieurs milliers de produits et procédés industriels.

Le cycle de vie des activiés d'entretien paysager : où sont les impacts?
Description Intrants de synthèse autres matières premières transport pratiques horticoles Fin de vie
De 40 % à 70 % des impacts sont générés par l’acquisition des matières premières (extraction de ressources, fibres et autres consommables) nécessaires à la fabrication des produits Près de 10 %  des impacts sont causés par la fabrication des outils nécessaires aux opérations et pratiques horticoles Impacts générés par les émissions de GES du transport et les emballages De 15 % à 60 % des impacts liés aux opérations et pratiques horticoles Impacts liés à la gestion des matières résiduelles générées 
Voici un tableau décrivant les enjeux plus en détail:
  INTRANTS DE SYNTHÈSE (FERTILISANTS ET PESTICIDES) AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES TRANSPORT PRATIQUES HORTICOLES FIN DE VIE
Description Usine de fabrication Transports   Récupération, transport, recyclage ou enfouissement
Contribution aux enjeux
Très importante  (40 % à 70 %)
Mineure (1 %) Très importante (15 à 60 %) Mineure (5 %)
Explications
  • Consommation de ressources énergétiques non renouvelables et d’autres combustibles fossiles
  • Émissions de gaz à effet de serre (GES)
  • Production d’effluents contenant des composés toxiques à l’usine de fabrication des intrants de synthèse (fertilisants, pesticides, etc.)
  • Emploi de substances chimiques pour la production des intrants de synthèse (fertilisants, pesticides, etc.) dont les rejets polluants ont un potentiel d’émissions toxiques élevées
 
Émissions de GES du transport du produit et de son emballage
  • Consommation significative d’eau lors de l’arrosage
  • Impacts sur la biodiversité et les écosystèmes
  • Pollution de l’air, de l’eau et du sol due à l’utilisation de produits chimiques (engrais, amendements, pesticides) 
 

 

  • Impact du recyclage et/ou de l’enfouissement
  • Émissions de GES du transport de collecte

 

Liste des entreprises d'économie sociale
à venir
Certifications pertinentes
Certifications liées au choix de produits autorisés en agriculture biologique
À privilégier Description Bénéfices
Québec Vrai est un organisme à but non lucratif formé et dirigé par ses membres, soient les producteurs, transformateurs, distributeurs, grossistes,  détaillants et emballeurs. 
Sa mission est de fournir des services de certification biologique reconnue partout au Canada et dans les pays avec lesquels le Canada a des ententes d’équivalence.  
Assurer le choix d’un produit autorisé en agriculture biologique
Assurer le choix d’un produit à faible toxicité et à faible empreinte environnementale
 
Ecocert Canada est un organisme de contrôle et de certification biologique offert à tous les niveaux de production et de mise en marché des produits. 
La compétence et la rigueur des contrôles effectués par cet organisme sont reconnues selon la norme ISO Guide 65.
 
Le « Organic Materials Review Institute » (OMRI) est un organisme américain à but non lucratif. Son mandat est de déterminer les produits pouvant être utilisés dans le cadre d’un système de production ou de transformation de tout produit visant à obtenir une certification biologique. La certification est accordée par le USDA National Organic Program (Normes NOP du United States Department of Agriculture).
OMRI offre tout récemment une revue des produits qui répondent aux exigences et standard du Régime Bio-Canada et ce, en plus du programme existant selon les normes NOP.  Les produits autorisés sont répertoriés dans la liste des produits OMRI Canada (http://www.omri.org/sites/default/files/cor_pdf/OMRI-productlistCanada-M...). 
 
 
 
Certifications liées à la performance d'un professionnel
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES
La certification ÉVE® vise à favoriser des pratiques de gestion des espaces végétaux en adéquation avec les principes du développement durable.
Pour prétendre à l’obtention du logo certifié Eve®, la gestion des espaces végétaux doit respecter les critères suivants dès la première année d’engagement :
  • L’absence de produits chimiques : herbicides, phytosanitaires, engrais de synthèse.
  • Une politique d’économie de l’eau avec la connaissance de la consommation et la mise en place d’un plan de réduction.
  • Une attention pour le sol qui doit être considéré comme un milieu vivant et non un simple support : paillage, apport de matière organique, suivi régulier.
  • Actions en faveur de la biodiversité et maintien de végétaux spontanés.
Le cahier de charge complet est disponible ici :
 
Assurer l’adoption de pratiques environnementales exemplaires en matière d’entretien des pelouses
 
Programme de certification lancé en 2013 (cahier des charges en attente en date de septembre 2014) par l’Association  des services en horticulture du Québec (ASHOQ) afin d’encadrer les pratiques environnementales d’entretien de la pelouse. Les consommateurs obtiennent ainsi des garanties lorsqu’ils font appel à une entreprise certifiée.
La certification vise une procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite que les produits ou services offerts par l’entreprise sont conformes à des exigences spécifiées dans une norme ou un référentiel en lien avec des pratiques harmonieuses avec l’environnement et conformes aux exigences établies.
La certification environnementale s’intègre dans un contexte où les entreprises en horticulture ornementale souhaitent diminuer l’impact de leurs pratiques sur l’environnement et la santé, tout en augmentant le professionnalisme de leurs travailleurs.
Certification liée à la sélection d’équipements
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES
Les chargeurs de batteries homologués ENERGY STAR consomment jusqu’à 38 % moins d’énergie que les modèles traditionnels.
 
Assurer la réduction de l'impact environnemental lié à la consommation d’électricité
 Certification encadrant la production de végétaux selon une norme de développement durable
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES

Le programme de certification VeriFlora a été établi pour offrir des normes rigoureuses en matière de développement durable aux cultivateurs et aux manutentionnaires de fleurs coupées et de plantes en pots. Il permet à chacun de nous de défendre des normes qui touchent à l'ensemble des questions importantes, tout en soutenant les agriculteurs et les entreprises qui font du développement durable une réalité.

Cette norme de développement durable permet d’encadrer les aspects environnementaux et sociaux de la production de végétaux ainsi que la qualité et l’intégrité du produit. La certification VeriFlora permet notamment d’encadrer la production de végétaux selon trois axes :

  • Performance environnementale : culture durable, conservation des ressources, efficacité énergétique, protection des écosystèmes, gestion parasitaire intégrée
  • Performance sociale et économique : retombées communautaires et respect des droits des travailleurs
  • Intégrité du produit : qualité, sécurité et pureté du produit

Le cahier de charge complet est disponible ici : 

http://www.scscertified.com/docs/SCS_STN_Veriflora_V3-1_100912.pdf 

Assure l’adoption de bonnes pratiques de développement durable pour la culture de végétaux.
 

 

Portée

Cette fiche présente les critères d’achat responsable s’appliquant aux activités d’aménagement et d’entretien paysagers des espaces verts. Ces activités comprennent l’ensemble des interventions manuelles ou mécaniques permettant de maintenir le bon état esthétique et fonctionnel de ces espaces. 
La fiche propose les critères d’achats durables pour les produits suivants :
  • Pesticides 
  • Fertilisants et produits issus de la gestion des matières organiques (le compost par exemple)
  • Plantes et végétaux
  • Paillis
  • Équipements d’entretien (tondeuse, taille bordure, etc.)
 
Les critères d’achat durable qui concernent la performance des fournisseurs de services dans ce domaine sont également spécifiés. De plus, la fiche fait état des bonnes pratiques en matière d’entretien de pelouse et d’arrosage des aménagements paysagers. 
 
 
Cette fiche a été développée par Quantis Canada, expert en analyse du cycle de vie. Son contenu a été révisé par le CIRAIG, RECYC-QUÉBEC et des membres de l’ECPAR. ll est à noter que les fiches comparables accessibles sur le marché ont été prises en compte. Une partie du contenu de cette fiche est issue des fiches développées par Acheteur Durable (acheteurdurable.com), dans le cadre d’une entente de collaboration établie avec l’ECPAR. Voir à cet effet la section Références.

Le saviez vous

  • Selon l’agence de protection de l'environnement des États-Unis (U.S. Environmental Protection Agency), près de 95 % des pesticides utilisés pour les pelouses sont considérés comme des produits potentiellement cancérigènes. 
  • Selon Environnement Canada, une heure d'utilisation d'une tondeuse à essence pollue autant qu'une voiture qui parcourt 550 km. Par ailleurs, si les tondeuses électriques ou rechargeables génèrent moins d’impacts sur l’environnement, une tondeuse manuelle constitue le choix le plus écoresponsable. 
  • L’herbicyclage est une technique de valorisation de l’herbe qui consiste à laisser les résidus d’herbe coupée sur la pelouse au moment de la tonte. Cette pratique permet un apport en éléments nutritifs, notamment jusqu’à 30 % des besoins en azote de la pelouse.   
  • Un rapport de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) considère que les plantes envahissantes, en plus d’affecter négativement l’écosystème environnant, coûtent près de 2,2 milliards de dollars annuellement au Canada. Ces coûts sont engendrés par les dégâts provoqués par les mauvaises herbes et la lutte contre les mauvaises herbes dans les cultures et les pâturages. 
  • L’organisme de certification français Ecocert propose une certification nommée ÈVE® qui encadre les pratiques responsables de gestion et d’entretien des espaces verts. Cette certification regroupe un ensemble de bonnes pratiques qu’il convient de promouvoir. Bien que la portée du programme soit de nature internationale, à ce jour aucun projet n’a été certifié en Amérique du Nord. Les acheteurs et requérants de l’ECPAR peuvent s’inspirer des meilleures pratiques décrites par le référentiel ÈVE® et encourager leur adoption par leurs fournisseurs et équipes internes.  
  • En milieu urbain, les espaces verts et aménagements paysagers sont un moyen de lutte efficace contre les îlots de chaleur. 

Bonnes pratiques

Avant d’inclure des spécifications de développement durable dans la sélection de produits ou de services reliés aux activités d’aménagement et d’entretien paysager, les requérants et acheteurs peuvent réduire les impacts de leurs achats en adoptant un ensemble de bonnes pratiques consistant à  :
  • repenser le besoin;
  • encadrer le contexte de réalisation de l’activité;
  • prendre en considération l’approche des 3RV.

Repenser le besoin : adopter une gestion différenciée des espaces verts

Le requérant et l’acheteur peuvent contribuer de manière significative à la réduction des impacts environnementaux associés à l’entretien des espaces verts en repensant le besoin. Pour ce faire, il conviendra toutefois d’adopter une nouvelle vision des espaces verts qui repose sur une gestion dite « différenciée ». Ce concept signifie qu’il ne faut pas traiter tous les espaces verts de la même manière et qu’il est souhaitable d’adapter les interventions d’entretien selon la fréquentation des lieux, leur situation géographique et leur nature. Ainsi, certaines zones peuvent être laissées plus ou moins à l’état sauvage, alors que d’autres sont aménagées de manière à accueillir un public régulièrement.
Pour favoriser un changement de mentalité et de comportement face aux espaces verts, une véritable stratégie de communication est nécessaire : il s’agit d’expliquer aux bénéficiaires qu’il ne s’agit pas d’un manque d’entretien, mais d’une nouvelle façon de faire visant à réduire les impacts sur l’environnement. 
La gestion différenciée des espaces verts suppose également de conserver la végétation spontanée, ce qui s’inscrit aussi dans une logique de préservation de la biodiversité. 
La mise en place d’une telle stratégie nécessite toutefois certaines étapes préalables, notamment en matière de caractérisation des espaces verts et de redéfinition des pratiques. 

Encadrer le contexte de réalisation de l’activité

Plusieurs bonnes pratiques peuvent être adoptées pour réaliser des interventions d’entretien paysager plus écoresponsables : 
  • Recourir le plus possible aux végétaux indigènes (issus d’une production locale) qui sont mieux adaptés au milieu et nécessitent moins de soins;
  • Tailler les plantes, arbustes et arbres régulièrement et adéquatement afin de les maintenir en bonne santé et éviter leur remplacement;
  • Utiliser du paillis (d’origine végétale) pour limiter la croissance des mauvaises herbes et augmenter la capacité de rétention de l’eau ainsi que des éléments nutritifs;
  • Éviter les plantations de végétaux envahissants1: les plantes envahissantes représentent l’une des causes majeures d’appauvrissement de la biodiversité. 
  • Adopter les bonnes pratiques d’arrosage suivantes : 
a. Concevoir un système de récupération des eaux pluviales de manière à stocker et à réutiliser l’eau ultérieurement
b. Arroser hors des périodes de fort ensoleillement et/ou de fort vent;
c. Arroser de nuit (prévoir un arrosage automatique);
d. Utiliser un système d’arrosage correctement dimensionné et permettant d’apporter de l’eau directement aux végétaux (système goutte à goutte).
 
  • Limiter l’utilisation de produits phytosanitaires (pesticides) autant que possible en préférant la lutte biologique (introduction d’espèces prédatrices)
a. en adoptant le principe de lutte antiparasitaire intégrée (s’adresse aux professionnels, formés au principe de la lutte intégrée, plutôt qu’aux particuliers);
b. en préférant la lutte biologique (introduction d’espèces prédatrices).

1 définition sur le site du MDDELCC : « Une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. Source : MDDELCC (2009). Les espèces exotiques envahissantes (EEE). Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissant...

Également, voici la définition tirée d'un rapport du gouvernement du Canada, pour une espèce envahissante : « Plante, animal ou microorganisme dont l’introduction ou la propagation menace l’environnement, l’économie ou la société. » 
Source : Agence canadienne d’inspection des aliments (2008). Plantes exotiques envahissantes au Canada. Rapport sommaire. Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de : http://www.agrireseau.qc.ca/argeneral/documents/SIPC%20Report%20-%20Summ...

3RV

Avant d’acheter, il convient de repenser le besoin et de prendre en considération les 3RV : Réduction, Réemploi, Recyclage et Valorisation. L’approche des 3RV consiste en une hiérarchisation des actions à privilégier pour assurer une saine gestion des matières résiduelles. À l’étape Approvisionnements, il est possible de réduire à la source et de favoriser la réutilisation des produits qui peuvent encore servir avant de les recycler et/ou de les valoriser.
 
Pour l'entretien paysager, les bonnes pratiques 3RV se résument ainsi :
 
LES 3RV

Réduction

  • Réduire les quantités de pesticides/herbicides et fertilisants en vue de réduire la génération d’emballages;
  • Toujours dans une logique de réduction des matières résiduelles associées aux emballages, privilégier les achats (de terre, fertilisants) en vrac.
  • Prolonger la durée de vie des végétaux et espaces verts (ce qui contribue à réduire la génération de « déchets verts ») en réduisant les sources d’infestation: 
-Désinfecter les outils pour éliminer les spores, bactéries, etc.
-Éliminer les débris végétaux infestés ou atteints de maladie
-Enlever les mauvaises herbes avant qu’elles ne produisent de semences 
 

Réemploi

  • Conserver la végétation spontanée (arbres, arbustes, vivaces, etc.) de façon à l’intégrer dans le plan d’aménagement 
  • Dès la phase de conception d’un site, considérer la réutilisation de matériaux déjà présents sur le site (pierres, bois, terre) pour éviter leur élimination et l’approvisionnent en matériaux possédant un poids élevés et ainsi réduire les impacts de leur transport.   

Recyclage et valorisation

  • L'utilisation de produits issus de la gestion des matières organiques (ex. composts de résidus verts, de résidus alimentaires, boues fraîches d'usines d'épuration, digestats d'usine d'épuration) par leur retour au sol constitue du recyclage des matières organiques. Cette façon de faire permet une séquestration du carbone dans le sol, une substitution de fertilisants et apporte une amélioration de la structure du sol. Favoriser ce recyclage dans les projets d'aménagement paysager permet de boucler la boucle du carbone et de répondre à des objectifs de recyclage de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
  • Valoriser les déchets verts en pratiquant le compostage, qui devient alors une source de fertilisant organique
  • Pratique l’herbicyclage en évitant le ramassage de l’herbe coupée ce qui limite l’ajout d’engrais et favorise une bonne humidité du sol.
  • Mettre en place un programme de collecte approprié afin de maximiser la récupération et de favoriser le recyclage des emballages 
 

 

Enjeux économiques

Surcoûts à l’achat de produits et services d’entretien paysager écoresponsable

L’achat de fertilisants et de produits phytosanitaires (pesticides/herbicides) acceptés en agriculture biologique peut entraîner des surcoûts à l’achat1

Économies d’usage

La gestion différenciée des espaces verts, qui consiste à adapter les interventions en fonction de la réalité particulière de chaque endroit et à minimiser autant que possible les interventions, peut générer d’importantes économies.
Source : FABQ (2005). La fertilisation organique des cultures. Consulté le 29 juillet 2014, Tiré de http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/documents/Brochure%20f...

Critères prioritaires

La première colonne du tableau suivant présente les critères d’achats responsables prioritaires pour les activités d'entretien paysager. Ces critères sont qualifiés de « prioritaires » puisqu’ils concernent les enjeux environnementaux ou sociaux les plus significatifs du cycle de vie de ces produits. 

La seconde colonne du tableau présente l’information devant être exigée auprès de vos fournisseurs pour démontrer que le produit répond aux critères demandés. 
Si vous souhaitez en savoir plus sur les principaux enjeux de développement durable de ces produits, référez-vous à la section « Justifications et certifications » de la fiche. 
Il est à noter que tous ces critères sont équivalents, il n’y a pas d’ordre de priorité entre eux.
 
CRITÈRES D'ACHAT RESPONSABLE INFORMATION À OBTENIR DU FOURNISSEUR

Produits phytosanitaires (pesticides/herbicides) à faible impact

  • Exiger des produits phytosanitaires à faible impact sur les écosystèmes et sur la santé humaine. Ceux-ci correspondent aux produits dont le mode d’action est non toxique et sont autorisés en agriculture biologique
 

Produits fertilisants à faible impact

  • Exiger des engrais ayant une faible empreinte environnementale, à faible toxicité. Ceux-ci correspondent à ceux autorisés en agriculture biologique.
  1. Normalement, les produits fertilisants acceptés en agriculture biologique sont de nature organique et exempts de composés synthétiques.  
  2. Le compost issu de la gestion des matières organiques résiduelles est également à privilégier.
  • Attestation qui confirme que les fertilisants utilisés sont autorisés en agriculture biologique (tel que défini par le standard du gouvernement du Canada "Systèmes de production biologique : Listes des substances permises (LSP)".
  • Provenance du compost

Performance environnementale globale du projet d’aménagement ou d’entretien paysager

La certification ÈVE permet d’attester de pratiques exemplaires en matière de gestion des espaces verts. Il n’existe pas de projet en Amérique du Nord qui a été certifié ÈVE à ce jour (août 2014), mais il s’agit d’un idéal à atteindre et à promouvoir pour les membres de l’ECPAR qui souhaitent démontrer leur engagement et leur leadership.

Certfication

  • ÈVE® d’Écocert

Végétaux cultivés selon une norme de développement durable

  • Exiger des végétaux cultivés selon une norme de développement durable permettant d’encadrer les aspects environnementaux et sociaux de la production ainsi que la qualité et l’intégrité du produit. La certification Veriflora permet notamment d’encadrer la production de végétaux selon trois axes :
  1. Performance environnementale : culture durable, conservation des ressources, efficacité énergétique, protection des écosystèmes, gestion parasitaire intégrée
  2. Performance sociale et économique : retombées communautaires et respect des droits des travailleurs
  3. Intégrité du produit : qualité, sécurité et pureté du produit

Certification

  • Veriflora (pour le producteur ou le distributeur de végétaux)

Plantes indigènes locales

  • Exiger le choix de plantes, arbustes et arbres résistants et adaptés aux conditions du milieu (climat, besoin en eau, température, pH du sol, etc.). Celles-ci correspondent aux plantes locales ou indigènes plus faciles à entretenir. 
  • En vue de maximiser les retombées socioéconomiques des achats, il est suggéré de privilégier les achats locaux. Il n’existe pas de consensus sur la définition d’un achat local, mais il possible de considérer les différentes perspectives suivantes :
  1. La certification LEED v4 (dans le domaine du bâtiment durable), accorde une bonification dans son système de pointage pour les produits fabriqués à moins de 160 km de leur lieu d’utilisation
  2. En ce qui concerne l’étiquetage, un produit peut être désigné sous l’appellation « produit du Canada » si 1) la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada et 2) la totalité ou la quasi-totalité (98 %) des principaux ingrédients, du processus de transformation et de la main-d’œuvre sont d’origine canadienne. L’indication « Fait au Canada » peut quant à elle être utilisée si 1) la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada et 2) au moins 51 % des coûts directs de production ou de fabrication ont été engagés au Canada.
 
Listes et origine des plantes et végétaux utilisés et confirmation de leur nature indigène 1
 

Équipements éco énergétique pour les opérations d’entretien (ex : tondeuse, taille bordure, souffleur, etc..)

  • Exiger des équipements ayant une faible consommation d’énergie (dans l’ordre)
  1. Équipement manuel (lorsque possible)
  2. Équipement électrique
  3. Équipement rechargeable
  4. Équipement à essence 
  • Les moteurs à « deux temps » sont à proscrire.
  • Exiger un moteur à quatre temps comportant des soupapes en tête (aussi appelées OHV pour over head valves)
  • Source d’énergie des équipements
  • Si l’équipement est rechargeable, exiger un chargeur certifié ENERGY STAR.

Paillis d'origine végétale

  • Privilégier les paillis d’origine végétale naturelle composés de matière recyclée 
  1. Il s’agit principalement de résidus de transformation des matières végétales (ex : copeaux de bois).
  2. Le paillis ne doit pas contenir de teintures.
  • Spécifications quant à la composition du paillis

Performance environnementale globale du fournisseur de service

  • Choisir un fournisseur de service en entretien paysager qui adopte une majorité de bonnes pratiques parmi la liste suivante :
  1. gestion différenciée des espaces verts
  2. compostage des résidus verts
  3. herbicyclage
  4. respect des critères d’achat prioritaires de l’ECPAR de la fiche Entretien paysager (notamment en ce qui concerne les phytosanitaires, fertilisants, équipements éco énergétiques et choix des plantes indigènes)
  5. bonnes pratiques d’arrosage (présentées dans la section Bonnes pratiques de la présente fiche)
 
Il n’existe aucune certification à ce jour.
Exiger du fournisseur une attestation sur les bonnes pratiques adoptées.

Achat auprès des entreprises d'économie sociale

  • S’approvisionner ou disposer de ses biens auprès de Centres de formation en entreprise et recyclage, d’entreprises adaptées, ou d’entreprises d’économie sociale (mutuelles, coopératives et associations)
Voir la liste des entreprises d'économie sociale à venir fin mars 2015 (section Références)

1 S’assurer auprès du fournisseur du type de plantes envisagées et se référer aux outils disponibles : 

Carte de Ressources naturelles Canada pour identifier les zones de rusticité des plantes de la région,  Réseau canadien pour la conservation de la flore pour connaître la liste des plantes envahissantes

Critères additionnels

Les critères additionnels permettent de prendre en considération des enjeux importants, mais ne faisant pas partie des enjeux identifiés comme étant les plus significatifs au niveau du cycle de vie. Leur prise en compte s’inscrit dans une logique d’achat responsable et ils s’adressent aux acheteurs et requérants souhaitant aller plus loin dans la prise en compte du développement durable.

CRITÈRES D'ACHAT RESPONSABLE INFORMATIONS À OBTENIR DU FOURNISSEUR

Emballages écoresponsables (des plantes, engrais , fertilisants)

  • Favoriser les fournisseurs qui minimisent le recours aux emballages en achetant, lorsque possible, les produits en vrac.
  • Exiger des fournisseurs qu’ils respectent minimalement les critères d’achat responsable prioritaires suivants, applicables aux emballages :
  1. L’emballage doit être fait d’un seul matériau (monocouche)
  2. L’emballage doit comporter du contenu recyclé (minimum 50 %) ou, dans le cas d’un emballage en papier ou en carton, être fait de fibres certifiées (ex : FSC, SFI, CSA)
  3. L’emballage doit être recyclable.
  4. Lorsqu’applicable, l’emballage des plantes doit être compostable pour pouvoir être utilisé lors de la mise en terre.
 
Nature des emballages (vrac ou non, mono-matériau ou non, contenu recyclé ou non, contenu certifié ou non, recyclable ou non)

Pratiques d’approvisionnement responsable du fournisseur (pour les biens non stratégiques)

  • Exiger du fournisseur de service qu’il applique minimalement les critères d’achat responsable décrits par les fiches d’achat responsable de l’ECPAR pour ses propres approvisionnements. Les spécifications environnementales minimales à exiger sont les suivantes:
1. Spécifications de la fiche Ordinateurs
2. Spécifications de la fiche Imprimantes
3. Spécifications de la fiche Papier
Si possible, le fournisseur doit intégrer les autres spécifications décrites par l’ensemble des fiches de l’ECPAR (alimentation, téléphonie, etc.)
 
Pour chaque catégorie d’achat pertinent, obtenir une preuve de conformité aux spécifications environnementales décrites dans les fiches de l’ECPAR 

Gestion écoresponsable des transports

  • Exiger du fournisseur qu’il adopte l’une des bonnes pratiques suivante en matière de gestion écoresponsable des transports :
  1. Utilisation de véhicules à faible consommation (voir Fiche Véhicules corporatifs)
  2. Bilan carbone neutre - Compensation Carbone (voir Fiche Services de messagerie)
  3. Formation des employés à l’écoconduite (voir Fiche Services de messagerie)
  4. Interdiction de la marche au ralenti
Pour chaque catégorie d’achat pertinent, obtenir une preuve de conformité aux spécifications environnementales décrites dans les fiches de l’ECPAR 
  1. Voir Fiche Véhicules corporatifs
  2. Voir Fiche Services de messagerie
  3. Voir Fiche Services de messagerie
  4. Attestation du fournisseur

Vêtements de travail écoresponsables (lorsqu'applicable)

  • Exiger des fournisseurs qu’ils respectent minimalement les critères d’achat responsable prioritaires pour leurs achats de vêtements de travail, tels que définis par la fiche Vêtement de travail de l’ECPAR
Rappel des critères prioritaires : Performance environnementale globale, certification biologique, contenu recyclé et durée de vie
 

Se référer à la Fiche Vêtements de travail pour une liste complète des certifications applicables

 

Cycle de vie

Le tableau suivant décrit l’emplacement des points chauds (aspects critiques) environnementaux ()  retrouvés sur l’ensemble du cycle de vie des activités d'entretien paysager. Il s’agit ici d’une analyse sommaire qui vise à identifier de manière générale d’où proviennent les principaux impacts environnementaux. Ces points chauds ont été identifiés au moyen d’une revue de littérature portant sur les analyses du cycle de vie des produits considérés ainsi qu’en consultant la banque de données ecoinvent , qui compile les informations environnementales sur le cycle de vie de plusieurs milliers de produits et procédés industriels.

Le cycle de vie des activiés d'entretien paysager : où sont les impacts?
Description Intrants de synthèse autres matières premières transport pratiques horticoles Fin de vie
De 40 % à 70 % des impacts sont générés par l’acquisition des matières premières (extraction de ressources, fibres et autres consommables) nécessaires à la fabrication des produits Près de 10 %  des impacts sont causés par la fabrication des outils nécessaires aux opérations et pratiques horticoles Impacts générés par les émissions de GES du transport et les emballages De 15 % à 60 % des impacts liés aux opérations et pratiques horticoles Impacts liés à la gestion des matières résiduelles générées 
Voici un tableau décrivant les enjeux plus en détail:
  INTRANTS DE SYNTHÈSE (FERTILISANTS ET PESTICIDES) AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES TRANSPORT PRATIQUES HORTICOLES FIN DE VIE
Description Usine de fabrication Transports   Récupération, transport, recyclage ou enfouissement
Contribution aux enjeux
Très importante  (40 % à 70 %)
Mineure (1 %) Très importante (15 à 60 %) Mineure (5 %)
Explications
  • Consommation de ressources énergétiques non renouvelables et d’autres combustibles fossiles
  • Émissions de gaz à effet de serre (GES)
  • Production d’effluents contenant des composés toxiques à l’usine de fabrication des intrants de synthèse (fertilisants, pesticides, etc.)
  • Emploi de substances chimiques pour la production des intrants de synthèse (fertilisants, pesticides, etc.) dont les rejets polluants ont un potentiel d’émissions toxiques élevées
 
Émissions de GES du transport du produit et de son emballage
  • Consommation significative d’eau lors de l’arrosage
  • Impacts sur la biodiversité et les écosystèmes
  • Pollution de l’air, de l’eau et du sol due à l’utilisation de produits chimiques (engrais, amendements, pesticides) 
 

 

  • Impact du recyclage et/ou de l’enfouissement
  • Émissions de GES du transport de collecte

 

Certifications pertinentes

Certifications liées au choix de produits autorisés en agriculture biologique
À privilégier Description Bénéfices
Québec Vrai est un organisme à but non lucratif formé et dirigé par ses membres, soient les producteurs, transformateurs, distributeurs, grossistes,  détaillants et emballeurs. 
Sa mission est de fournir des services de certification biologique reconnue partout au Canada et dans les pays avec lesquels le Canada a des ententes d’équivalence.  
Assurer le choix d’un produit autorisé en agriculture biologique
Assurer le choix d’un produit à faible toxicité et à faible empreinte environnementale
 
Ecocert Canada est un organisme de contrôle et de certification biologique offert à tous les niveaux de production et de mise en marché des produits. 
La compétence et la rigueur des contrôles effectués par cet organisme sont reconnues selon la norme ISO Guide 65.
 
Le « Organic Materials Review Institute » (OMRI) est un organisme américain à but non lucratif. Son mandat est de déterminer les produits pouvant être utilisés dans le cadre d’un système de production ou de transformation de tout produit visant à obtenir une certification biologique. La certification est accordée par le USDA National Organic Program (Normes NOP du United States Department of Agriculture).
OMRI offre tout récemment une revue des produits qui répondent aux exigences et standard du Régime Bio-Canada et ce, en plus du programme existant selon les normes NOP.  Les produits autorisés sont répertoriés dans la liste des produits OMRI Canada (http://www.omri.org/sites/default/files/cor_pdf/OMRI-productlistCanada-M...). 
 
 
 
Certifications liées à la performance d'un professionnel
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES
La certification ÉVE® vise à favoriser des pratiques de gestion des espaces végétaux en adéquation avec les principes du développement durable.
Pour prétendre à l’obtention du logo certifié Eve®, la gestion des espaces végétaux doit respecter les critères suivants dès la première année d’engagement :
  • L’absence de produits chimiques : herbicides, phytosanitaires, engrais de synthèse.
  • Une politique d’économie de l’eau avec la connaissance de la consommation et la mise en place d’un plan de réduction.
  • Une attention pour le sol qui doit être considéré comme un milieu vivant et non un simple support : paillage, apport de matière organique, suivi régulier.
  • Actions en faveur de la biodiversité et maintien de végétaux spontanés.
Le cahier de charge complet est disponible ici :
 
Assurer l’adoption de pratiques environnementales exemplaires en matière d’entretien des pelouses
 
Programme de certification lancé en 2013 (cahier des charges en attente en date de septembre 2014) par l’Association  des services en horticulture du Québec (ASHOQ) afin d’encadrer les pratiques environnementales d’entretien de la pelouse. Les consommateurs obtiennent ainsi des garanties lorsqu’ils font appel à une entreprise certifiée.
La certification vise une procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite que les produits ou services offerts par l’entreprise sont conformes à des exigences spécifiées dans une norme ou un référentiel en lien avec des pratiques harmonieuses avec l’environnement et conformes aux exigences établies.
La certification environnementale s’intègre dans un contexte où les entreprises en horticulture ornementale souhaitent diminuer l’impact de leurs pratiques sur l’environnement et la santé, tout en augmentant le professionnalisme de leurs travailleurs.
Certification liée à la sélection d’équipements
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES
Les chargeurs de batteries homologués ENERGY STAR consomment jusqu’à 38 % moins d’énergie que les modèles traditionnels.
 
Assurer la réduction de l'impact environnemental lié à la consommation d’électricité
 Certification encadrant la production de végétaux selon une norme de développement durable
À PRIVILÉGIER DESCRIPTION BÉNÉFICES

Le programme de certification VeriFlora a été établi pour offrir des normes rigoureuses en matière de développement durable aux cultivateurs et aux manutentionnaires de fleurs coupées et de plantes en pots. Il permet à chacun de nous de défendre des normes qui touchent à l'ensemble des questions importantes, tout en soutenant les agriculteurs et les entreprises qui font du développement durable une réalité.

Cette norme de développement durable permet d’encadrer les aspects environnementaux et sociaux de la production de végétaux ainsi que la qualité et l’intégrité du produit. La certification VeriFlora permet notamment d’encadrer la production de végétaux selon trois axes :

  • Performance environnementale : culture durable, conservation des ressources, efficacité énergétique, protection des écosystèmes, gestion parasitaire intégrée
  • Performance sociale et économique : retombées communautaires et respect des droits des travailleurs
  • Intégrité du produit : qualité, sécurité et pureté du produit

Le cahier de charge complet est disponible ici : 

http://www.scscertified.com/docs/SCS_STN_Veriflora_V3-1_100912.pdf 

Assure l’adoption de bonnes pratiques de développement durable pour la culture de végétaux.
 

 

Liste des entreprises d'économie sociale

à venir

Références