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Un centre de tri dernier cri pour les déchets d'entreprises de l'Essonne

Le groupe Semardel vient d'inaugurer un équipement qui pourrait faire passer le taux de valorisation des déchets des sociétés de la région de 10 % à 15 % aujourd'hui à plus de 50 %.

Par Gilles van Kote

Publié le 24 septembre 2012 à 11h31, modifié le 24 septembre 2012 à 11h31

Temps de Lecture 2 min.

Crible rotatif ou à disques, séparateur par soufflerie ou aimantation, broyeur, compacteur, trieurs optiques dernier cri : le nouveau centre de tri des déchets d'activités économiques et d'encombrants des collectivités de Vert-le-Grand, dans l'Essonne, inauguré jeudi 20 septembre, propose ce qui se fait de mieux en matière de technologies de tri. C'est du moins ce qu'assurent les dirigeants du groupe Semardel, société d'économie mixte qui traite la majorité des déchets du département.

Avant de lancer la construction de "ce centre de tri unique en Ile-de-France, peut-être même en France", ils ont sillonné le nord de l'Europe, cité comme modèle en matière de traitement des déchets. Avec ce nouvel outil, Semardel a pour ambition de faire passer le taux de valorisation des déchets reçus des entreprises de la région de 10 % à 15 % aujourd'hui à plus de 50 %, dont la moitié de valorisation énergétique.

Le centre de tri a une capacité de traitement de 200 000 tonnes par an, soit un tiers du gisement estimé du département. "Nous devons faire en sorte qu'aucun déchet valorisable ne finisse en décharge, assure Marc Rajade, le directeur général du groupe. Nous en voyons encore arriver beaucoup trop dans notre centre de stockage. Avec le centre de tri, nous nous donnons les moyens d'aller chercher la moindre fibre valorisable."

Semardel dispose d'une plateforme multifilière installée au sud de Paris, qui comprend déjà une décharge, un centre de tri des ordures ménagères, un incinérateur ainsi que des plateformes de compostage et de production de bois-énergie. Il envisage également de se doter d'une unité thermique avec captage du gaz carbonique, destinée à produire de l'électricité ou de la chaleur grâce à la combustion des déchets de plastique, papier, carton et bois qui sortiront du nouveau centre de tri.

"SOURCE D'ÉNERGIE RENOUVELABLE"

"Celui-ci fonctionnera comme un atelier de préparation, explique Denis Duplessis, responsable du site. Nous ne sommes pas seulement dans la gestion de déchets, mais dans la préparation de produits correspondant à un besoin identifié." Le centre de tri sera en quelque sorte "piloté" afin d'adapter la matière issue des déchets d'activité économiques aux débouchés offerts par les différentes filières de recyclage et de valorisation.

Le gisement n'est pas négligeable : en France, les déchets des entreprises représentaient 54 millions de tonnes en 2009, contre 32 millions pour les ordures ménagères, qui focalisent pourtant l'essentiel des débats sur la gestion des déchets.

"Tout démontre que les déchets ont un avenir comme source d'énergie renouvelable", assure Marc Rajade. La création d'une filière de combustibles solides de récupération (CSR) disposant d'un pouvoir calorifique élevé, dont les déchets d'activités économiques seraient une source importante puisqu'ils contiennent peu de matière organique, est un sujet de plus en plus évoqué en France.

Les partisans de la réduction des déchets à la source, qui sont généralement aussi des adversaires de l'incinération, y sont opposés. Les dirigeants de Semardel, eux, s'imaginent bien, un jour prochain, alimenter le réseau de chaleur de la ville d'Evry, pas très éloignée, grâce aux déchets des entreprises de la région.

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