Source : Afrique expansion
Par : Vitraulle Mboungou
Ce 28 mai 2012 s’ouvreà Arusaha, en Tanzanie, la 47e Assemblée annuelle du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiendra jusqu’au 1er juin. À l’ordre du jour de ce grand rassemblement consacré cette année à « L’Afrique et le nouveau paysage mondial : défis et opportunités», des séminaires et tables rondes où les participants seront invités à réfléchir sur la place du continent africain dans un monde en pleine mutation avec la crise économique et financière internationale. La BAD espère ainsi avec ce type d’événement continuer à mener à bien sa mission qui est de contribuer au développement économique et au progrès social durables de ses 53 pays membres régionaux (PMR), individuellement et collectivement.
En effet, le groupe créé en 1964 et soutenu par 24 pays membres non régionaux (européens, sud et nord-américains et asiatiques), est devenu au fil des années la première institution de financement du développement en Afrique avec un capital-actions autorisé initial évalué à 250 000 000 d’unités de compte (UC). Ainsi, les efforts portés sur les réformes institutionnelles visant à améliorer l’efficacité de son aide et la qualité de ses opérations, en encourageant le développement de ses PMR et en renforçant leurs capacités pour rendre leurs économies plus solides, semblent porter des fruits. Mais, face à une demande de plus en plus croissante en investissements des pays africains et du fait de la limitation des ressources financières dont dispose le Groupe de la BAD, ce dernier a été contraint d’ouvrir le statut de membre aux pays non régionaux. Une ouverture qui lui a procuré, en 1982, des moyens de financement additionnels lui permettant d’accorder à ses PMR, des prêts à des conditions favorables. Il finance ainsi des projets, des programmes et des études dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des équipements collectifs, de l’environnement, des télécommunications, de l’industrie, etc. Le Groupe de la BAD s’est également engagé, depuis 1983, dans le financement d’opérations hors projets, comme les prêts d’ajustement structurel, les prêts de réformes institutionnelles et différentes formes d’assistance technique et de conseil en matière de politique économique. Il participe par ailleurs à d’importantes initiatives de réduction de la dette des PMR. Son travail consiste donc principalement à stimuler et à mobiliser les ressources intérieures et extérieures, à promouvoir l’investissement et à fournir une assistance technique et financière à ses PMR. Et pour ce faire, le groupe de la BAD a mis en place une politique de « Stratégie à court et long terme », devenue un des principaux moteurs de sa mission.
Ainsi, la période de la « Stratégie à moyen terme » qui couvre 2008-2012, tire à peine à sa fin avec de nombreux projets et programmes, répartis sur 3639 prêts et dons, pour un montant cumulé de plus de 92 milliards de dollars à la fin de l’année 2011, que l’institution a déjà lancé de grandes consultations qui se terminent ce 31 mai, pour élaborer une autre « Stratégie à long terme » pour l’Afrique qui couvrira la période 2013-2022. Cette politique de « Stratégie à court et long terme » tient généralement compte des opportunités et défis majeurs qui déterminent le développement du continent africain au cours des années à venir. Ainsi, les infrastructures routières, indispensables à l’intégration régionale et à l’approvisionnement des populations isolées, la bonne gouvernance, la promotion du secteur privé, de l’enseignement supérieur et de l’intégration régionale sont naturellement au cœur des actions et projets découlant de cette politique, tout comme la santé. La Banque concentre également beaucoup d’efforts sur le développement du secteur privé et sur l’ouverture des marchés, en développant une politique de microcrédits et d’accès à la formation et à l’entreprise individuelle.