Source : France Transactions
Finance solidaire : le crowdfunding se fait une place !
La finance solidaire tend à développer une économie moins centrée sur le profit personnel et plus ouverte à la plus-value sociale.
Dans cet esprit, les différents concepts d’épargne solidaire [1] ou d’ISR (Investissement Socialement responsable) perpétuent la collecte de l’épargne, en vue de financer des projets d’intérêts collectifs (relogement de famille en difficulté, création d’emploi, défense de l’environnement, développement d’énergies alternatives...).
Un mouvement qui aura canalisé 3.15 milliards d’€ en 2011. Certes, une goutte d’eau par rapport à l’épargne classique des Français, néanmoins, chaque année le secteur affiche une progression linéaire [2] tirée cette année par l’explosion de l’épargne salariale solidaire. Outre, ce remarquable dynamisme, la finance solidaire se renouvelle perpétuellement pour faire émerger un monde de partage.
L’année 2012 est donc l’année du financement participatif ou aussi appelé Crowdfunding. Effectivement, certains diront que ceci n’est pas une nouveauté car l’idée est née dans les années 90. Cependant, depuis peu le courant s’invite dans tous les domaines d’activité. Le principe est
simple, les personnes disposant d’un capital se regroupent pour concrétiser le projet d’un individu.
Que ce soit pour :
- La création d’entreprise (Octopousse, SPEAR, Zébu Overseas Board, Anaxago, WiSEED).
- L’ouverture au microcrédit solidaire (Prêt d’union, Babyloan).
- L’accès à la culture (SPEAR, Ulule, Kisskissbankbank, Elveos, Spot.us).
Financement participatif : SPEAR, un bon exemple
"Société Pour une Epargne Activement Responsable" propose de mettre en relation les particuliers, associations ou entreprises, afin de réaliser des projets qui s’harmonisent moralement et économiquement.
Le prêteur solidaire place son capital en parts sociales (100€ de mise de départ) de la coopérative SPEAR en contrepartie d’une rémunération de 2 % par an pour 2012.
SPEAR dépose cet argent sur les comptes de sa banque partenaire [3] qui le reverse sous forme de prêt au(x) projet(s) sélectionné(s) par l’épargnant solidaire. La banque accorde alors le prêt au porteur du projet au taux usuel minoré d’environ 1%.
En plus du rendement octroyé par les parts sociales, le placement offre au souscripteur des déductions fiscales dans le cadre de la loi Madelin (18 % de l’épargne peut être déduite de l’impôt sur le revenu) ou de la loi TEPA (50 % de l’épargne déduite de l’ISF). Cette fiscalité permet si l’épargnant/prêteur conserve ses parts au-delà de 5 ans, de profiter d’un rendement annuel estimé à 5%.
FINANCE SOLIDAIRE : LE FINANCEMENT PARTICIPATIF, UNE VRAIE TENDANCE ! : NOTES
[1] Livret Epargne solidaire, Compte à terme solidaire, Assurance vie solidaire, PEE, PERCO
[2] +31% 2010/2011
[3] CMP-Banque